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Photo du rédacteurCellule Innovation CCAS

Hack du jour #7 : parle simplement !



Le problème des réunions, outre qu’elles sont longues et qu’on s’ennuie, c’est qu’on y parle souvent en jargon. On s’imagine qu’on sera pris plus au sérieux si on utilise des mots “gros”, des mots longs, des mots que seul un petit nombre d’initiés peut comprendre. En fait, c’est tout l’inverse.

Ça nous est tous arrivé. La Personne Très Compétente Venue Faire Une Présentation Pointue ouvre la bouche… et on ne comprend rien. C’est une avalanche de jargon et de sigles, une bouillie inintelligible dans laquelle on se noie. On voit sa bouche bouger, on entend des sons, mais… on n’est pas plus avancé. Soudain, on a l’impression de flotter hors de son propre corps… On voudrait secouer les autres, leur dire “Mais tu comprends, toi, ce que dit la Personne Très Compétente Venue Faire Une Présentation Pointue ?!” Peine perdue, on est comme paralysé. Et on a peur d’être le seul ou la seule à ne pas comprendre, alors on ne dit rien et on prend l’air de Quelqu’un Qui Est Passionné Par Ce Que Dit La Personne Très Compétente.


Gros problème : quand c’est à nous de prendre la parole, l’esprit de la Personne Très Compétente s’empare de nous… et on se met à parler de RSI, de KPI, de Copil et à balancer des emails aux collègues qui commencent par “FYI”. On est comme possédé. Bref, on se met à parler comme un Pipotron, ou “Bullshit Generator”, de son petit nom yankee.


La solution : parle simplement !

Certes, chaque spécialité ou domaine a un vocabulaire technique qui, pour être bizarre, n’en est pas moins précis. D’ailleurs le corporate hacking lui aussi a son glossaire, qui est bien utile.

C’est vrai après tout, un pro parle différemment d’un novice, parce que certains concepts complexes ont besoin d’un mot peu usité pour bien les décrire.

Mais il y a une différence entre utiliser des termes techniques qui ont un sens précis, et se mettre à jargonner de façon incontrôlée (“Personne Très Compétente Venue Faire Une Présentation Pointue, sors de ce corps, je te l’ordonne !”)


Les trois commandements :


1. S’adapter à son interlocuteur : on ne parle pas à tout le monde comme on se parle entre pros. Si ton interlocuteur ne connaît pas précisément le domaine dont tu parles, c’est à toi de t’adapter.


2. Ne pas jargonner plus que strictement nécessaire : désigner un concept abstrait par son nom technique, c’est utile, se mettre à dire des choses comme “Eu égard à l’inconstance actuelle, il faut se remémorer précisément les synergies évidentes déjà en notre possession”, c’est un peu se moquer du monde.


3. Se souvenir que les mots ont un sens : ne pas hésiter à faire un point rapide quand on utilise un mot technique pour expliquer son sens, histoire de s’assurer que tout le monde suit. Et puis ça fait toujours du bien de vérifier qu’on sait soi-même de quoi on parle…


Alors aujourd’hui, hacke ta communication en abandonnant tous les acronymes et abréviations obscures qui te donnent l’impression de maîtriser le sujet, mais t’éloignent de ton interlocuteur.



Plus d’inspiration :

The Power of Simple Words : vidéo Ted Ed

Ou pourquoi la chanson d’Aerosmith s’appelle “Walk This Way” et pas “Ambulate This Direction”.


Le journal du Net : Le jargon d’entreprise, façon roman-photo…


Lawyerist : Use 5 cent words “Soyez bref, soyez simple, soyez humain”


Le loto du bullshit : il est disponible en plusieurs versions selon la réunion (marketing, comm, agile…).Les règles : imprimer plusieurs grilles de loto, les distribuer avant une réunion. Chaque fois qu’on se laisse prendre à utiliser un “gros” mot de la grille, cocher le mot sur la grille de loto. Le premier à avoir coché cinq mots de la même ligne s’écrie en pleine réunion “BULLSHIT!!”


Passez à l’Hacktion ! ✊


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